Nous passons 85% en moyenne de notre temps dans des environnements clos, domicile, locaux de travail, moyens de transport, dans lesquels nous sommes exposés à de nombreux polluants.
- Polluants chimiques: composés organiques volatils (COV), oxyde d’azote, monoxyde de carbone, hydrocarbures aromatiques, polycycliques, phtalates et bien d’autres délicatesses.
- Polluants d’origine naturels: moisissures, allergènes domestiques (acariens, pollens, ect)
- Polluants physiques: particules et fibres (amiante, fibres minérales artificielles)
La qualité de l’air que nous respirons peut avoir des effets sur la santé et le bien-être, depuis la simple gêne olfactive, somnolence, irritation des yeux ou de la peau, jusqu’à l’apparition ou l’aggravation de pathologies aigues ou chroniques tels que des allergies respiratoires, asthmes, cancer, intoxication mortelle ou invalidante.
Voici quelques conseils qui vous aideront à améliorer la qualité de l’air dans votre intérieur.
1.Choisir des matériaux et peintures naturelles
Dans nos habitats, les peintures ont un impact important sur notre santé. Quand elles sont synthétiques, elles contiennent souvent des produits toxiques issus de la pétrochimie et de la chimie lourde: COV, additifs chimiques, biocides et parfois même des métaux lourds. Ces composants peuvent rester présents dans l’air pendant des mois. Ils ont également un impact nuisible sur notre environnement (pollution des nappes phréatiques, empoisonnement de la faune et de la flore.
COV, qu’est-ce que c’est?
Les COV sont des substances généralement formées d’au moins un atome de carbone et d’autres atomes (hydrogènes, oxygènes, azote,…) que l’on trouve dans l’air. Ils comprennent un très grand nombre de substances, dont plusieurs sont considérées comme toxiques et contribuent à augmenter les risques pour la santé et l’environnement.
Ils peuvent être d’origine anthropique ou biogénique. Les sources biogéniques ou naturelles proviennent soit de la végétation soit de la dégradation des matières organiques par les bactéries, laquelle produit du méthane et du gaz carbonique.
les sources anthropiques sont regroupées en quatre catégories:
- Les industries (raffineries de pétrole, imprimeries, industries pétrochimiques, produits plastiques,…)
- Le transport routier et hors route ainsi que les émissions aériennes et navales.
- La combustion non-industrielle (chauffage au bois résidentiel principalement)
- Les activités non industrielles (incinérateurs, utilisations de solvants, et toutes les autres émissions de sources non reprises dans les autres catégories.
Il est donc important de faire la distinction entre les deux, car oui il y a COV et COV, certains nous accompagnent pour notre plus grand plaisir (senteurs naturelles) et d’autres, nous empoisonnent .
Il vaut mieux 20gr d’essence de lavande que 10gr de Formaldéhydes. Pour choisir un produit, pensez à jeter un œil à sa composition plutôt que de vous fier à un pourcentage sur une étiquette.
Si vous avez des aprioris sur les peintures naturelles, je vous invite à lire mon article “Peinture naturelle, le point sur les idées reçues”
Sachez également que pour vos travaux d’aménagements, il existe des solutions naturelles, par exemple, on peut trouver sur le marché des OSB et MDF sans Formaldéhydes (COV), des isolants naturels, des enduits d’argile, ou de chaux, ect…
2. Investir ou récupérer de beaux meubles au matériaux nobles et naturels
Le formaldéhyde est un COV toxique, très utilisé par les industriels, il sert, entre autre, de liant au bois reconstitué. C’est lui qui donne cette odeur de neuf aux nouveaux meubles IKEA notamment.
En choisissant de beaux meubles en matériaux nobles, vous faites aussi le choix de la durabilité. Si le coût de meubles neufs est trop élevé, optez pour la récup, les vides greniers et magasins d’occasions regorgent de perles que l’on peut facilement relooker. Régulièrement sur notre blog, nous vous donnons des idées et tutos pour vous guider. Nous organisons également des ateliers en magasin.
3. Utiliser des produits d’entretien naturels ou éco-labellisés
Les produits ménagers libèrent, eux aussi, des particules toxiques qui stagnent dans l’air de nos intérieurs. Irritations des bronches, de la peau, des yeux et du système digestif mais aussi allergies, asthme et cancer. Leur impact sur l’environnement est désastreux, évacués par les eaux de nos toilettes, les polluants se retrouvent directement dans la nature.
Des solutions simples pour le nettoyage existent et vous feront faire de grosses économies. Du savon de Marseille pour le sol et la lessive, du vinaigre blanc pour le calcaire, du bicarbonate de soude pour nettoyer les tapis. Vous trouverez tout un tas de recettes maison sur le net.
Évitez également, les parfums d’intérieur, les sprays désodorisants, les bougies parfumées, les encens, quelques gouttes d’huiles essentielles de votre choix dans un diffuseur et une aération de la pièce pendant 10 minutes lui redonneront un coup de fraîcheur.
Voici d”autres pistes et explications sur le sujet sur ce blog très bien fait: C fait maison.
4. Aérer quotidiennement chaque pièces durant 10 minutes.
Ouvrez les fenêtres, en aérant, on amène un air neuf qui permet d’apporter de l’oxygène, d’évacuer l’humidité et de faire sortir les polluants
Pensez également à l’aération de la salle de bain.
Si vous avez une ventilation mécanique contrôlée, faites vérifier régulièrement votre installation.
Si vous fumez, faites le dehors 🙂
5. Se mettre au vert avec des plantes dépolluantes
Voici un site très complet qui vous aidera à sélectionner les plantes selon l’endroit et le type de pollution.
Ces 5 petits conseils sont simples à appliquer et peuvent réellement accroître le bien-être dans votre chez vous.
Si vous avez d’autres idées, n’hésitez pas à partager .
Virginie