Fabriquer soi-même une peinture minérale 100% naturelle !

Fabriquer soi-même une peinture minérale 100% naturelle !

Pour faire sa propre « popote », parce qu’on veut le faire soi-même, ou pour raison économique, c’est tout sauf compliqué ! Je vais ici vous faire rentrer dans le monde merveilleux de la chaux aérienne.

Lisez la suite et on se retrouve au repaire des éco-matériaux pour faire un topo, chiche ?

    La base :

    La surface existante doit être propre, et n’hésitez pas à aspirer 🙂
    Pour éviter les soucis, évitez de faire ce travail sous 5° et au-dessus de 30°. Non ce n’est pas par peur que vous vous transformiez en glaçon ou que vous vidiez 5L d’eau pour vous réhydrater, juste que la peinture n’appréciera pas le gel et les « hautes » températures empêche une bonne carbonatation.

    Thermomètre froid et chaud

    La préparation du support :

    Et non, vous n’allez pas faire du travail de mauvaise qualité, vous seriez déçus. Avant tout, il est important de créer une surface apte à recevoir la peinture, pour que celle-ci tienne dans la durée.
    Le support qui demande absolument une sous-couche sont les supports « lisses » soit les plaques de plâtre, les enduits plâtre, les plaques de Fermacell, les anciennes peintures, etc…
    Pour ces supports, il est important de mettre une sous-couche d’impression qui va réguler la porosité.

    La préparation de la chaux

    Ici nous utiliserons la chaux en pâte, un peu plus chère que celle en poudre, mais avec sa structure chimique intacte car sortie du four à chaux tel-quelle 🙂
    Avant de faire quoique ce soit, il est important de la rendre homogène, pour cela, utiliser un malaxeur électrique.

    Besoin d’adjuvants ?

    En fonction de l’état du support, des conditions climatiques, de la quantité de pigments incorporés au mélange, il est parfois nécessaire d’ajouter des composants.

    a. La caséine permet de fixer les peintures fortement pigmentées.
    La proportion est de +/- 4% de caséine par rapport au poids de la chaux pour des teintes moyennes, allez jusque 10% pour les teintes soutenues.
    Diluez 100gr de caséine dans 500ml d’eau de chaux. Remuez et laissez gonfler quelques minutes.

    b. Le méthyl cellulose est un rétenteur d’eau, il permet un séchage lent et donc une bonne carbonatation, bref une bonne tenue dans le temps.
    La proportion est de +/- 1% de méthyl cellulose par rapport au poids de la chaux.
    Diluez 20gr de méthyl cellulose dans 1L d’eau de chaux. Incorporez le méthyl cellulose lentement dans l’eau de chaux en mouvement (malaxeur) et laisser poser quelques heures…. Oui oui quelques heures, le temps de l’apéro ET du barbecue.

    La coloration :

    Là, vous allez vous sentir « petit chimiste », arriver à la teinte voulue peut prendre un peu de temps, mais il y a des règles à suivre :

    a. Le dosage : maximum 20%pour les terres et les ocres, 10% pour les oxydes, par rapport au poids de la chaux.

    b. La préparation : Il est fortement conseillé de préparer les pigments à l’avance en les délayant dans de l’eau (de chaux de préférence) additionnée d’un peu de savon liquide (savon noir par exemple). La dispersion des pigments dans la peinture sera meilleure.

     

    L’application :

    Nous y voilà…. C’est bien ici que vous vouliez en arriver ?
    L’application se fait à la brosse ou au spalter, jamais au rouleau !
    Il vaut mieux faire plusieurs couches fines qu’une couche épaisse.
    Bien laisser sécher entre les couches, et ré-humidifier si nécessaire à l’eau de chaux avant la couche suivante.

     

    Mais, me direz-vous, qu’en est-il de la consommation ?

    Ce n’est pas une science super exacte, mais pour vous donner une idée, voici :
    Avec un seau de 7kg de chaux en pâte et tous les ingrédients : +/- 35m² en 2 couches.
    Existe également en 17kg (+/- 85m²) et en 27kg (+/- 135m²)

     

    N’hésitez surtout pas à passer au repaire pour en discuter 🙂

     

    (utilisation des produits Pozzo Nuovo)

    Olivier