Le point sur la situation
Cela fait maintenant 1 mois que l’on n’entend plus parler que de cela sur chantier et que les entrepreneurs et architectes cherchent des solutions pour faire avancer les chantiers qui prennent des retards considérables. En cause, la pénurie de MDI (lisez Diisocyanate de diphénylméthylène) qui rend impossible la production des panneaux de PUR et PIR, les isolants les plus utilisés dans la construction, que ce soit pour les toitures, les murs ou encore les sols.
Des solutions ?
Il existe bien entendu des alternatives telles que les laines de roche ou de verre pour certaines situations, avec leurs qualités et leurs défauts. On peut également retrouver comme solution les isolants naturels, qui apportent une plus-valu non négligeable au bâtiment.
En résumé, des solutions pour isoler une maison sans PUR ou PIR, oui il y en a!
Le naturel, isolant mais pas que…
Bien sûr nous devons isoler, qui plus est, isoler en respectant les normes actuelles mais si nous pouvons apporter une plus-value à notre isolant, autant en profiter, regardons de plus près les possibilités que nous offre les isolants écologiques:
En toiture plate:
Pour rester dans une logique actuelle de toiture dite “chaude”, 2 solutions se présentent, les panneaux de fibre de bois et les panneaux de liège expansé.
Ces 2 solutions sont assez comparables, et demandent une épaisseur plus importante que le PUR, le lambda étant assez élevé (+/- 0.04W/m.K). Pour un R de 4.5, il faut donc une épaisseur de +/- 18 cm. Il est évident qu’il est donc utile de rehausser les acrotères en comparaison avec le PUR. Mais il est possible de répartir l’isolation différemment, en plaçant par exemple une partie par le dessous, entre le gitage, en panneaux semi-rigide de laine de bois ou de chanvre.
En toiture à pans:
Que ce soit en rénovation ou en neuf, l‘isolation d’une charpente, selon les cas, peut se faire entre les “chevrons” ou par le dessus en mode “sarking”. Pour la méthode entre chevrons, on préférera soit une laine de bois ou de chanvre en panneaux semi-rigide avec une épaisseur de 17 à 18 cm pour avoir toujours cette résistance thermique de 4.5.
Une autre solution est l’insufflation de ouate de cellulose, qui a ses limites, mais qui permet de réaliser l’isolation dans un budget plus serré. Pour le sarking, on préférera la solution des panneaux rigide de fibre de bois sur 18 cm. Cette solution demande évidement des moyens de fixation plus important.
En murs extérieurs:
En construction traditionnelle, avec blocs TC ou béton, le liège sera préconisé de par sa facilité de pose, mais aussi pour son aisance à être recouvert d’un enduit quelconque. Dans une coulisse, pour un R de 1.5, il faut 6 cm de liège. Par l’intérieur, 8cm (R=2) et par l’extérieur, 14 cm (R=3.5). Ceci pour respecter la législation en vigueur en Wallonie.
En bref:
Ces matériaux ont donc des avantages très intéressant tel qu’une isolation acoustique hors pair, une inertie thermique que les autres jalouse, un air intérieur non toxique ou encore une perméabilité à la vapeur qui leur permet de rester efficace par tous les temps et pour longtemps. Qui n’a pas déjà juré en étant dans son salon situé dans une extension à toiture plate isolée en PUR, regardant la télé avec le son de la pluie à la place des voix des acteurs? Qui n’a pas déjà sué en plein été dans sa chambre sous les combles isolé de laine minérale? La nature fait bien les choses, renseignez-vous. Et ceci sans avoir obligatoirement un surcoût, et en ayant une très gros avantage pour votre santé.
Olivier