Matériaux de construction : quand notre maison nuit à notre santé.

Matériaux de construction : quand notre maison nuit à notre santé.

Les matériaux conventionnels rendent malade.

Introduction

On pense souvent que chez soi, on est à l’abri. Notre petit cocon est notre refuge.

Pourtant, l’air intérieur peut être jusqu’à 5 fois plus pollué que l’air extérieur. Une réalité invisible, mais qui peut avoir de vraies conséquences sur notre santé au quotidien.

Peintures, colles, vernis, isolants : ces matériaux dits « conventionnels », qu’on utilise dans presque tous les logements, peuvent libérer des substances nocives dans l’air qui ont des répercussions sur notre santé de façon insidieuse.

Il est temps d’en parler, pour mieux comprendre, et surtout pour donner les clefs afin que chacun puisse agir.

1. Des matériaux pas si inoffensifs…

Dans la plupart des logements récents ou rénovés, on trouve des matériaux industriels : peinture « classique », colles à moquette ou parquet, panneaux de bois agglomérés, isolants conventionnels, etc.

Le problème ? Beaucoup de ces produits contiennent ou émettent des substances chimiques toxiques comme :

  • les COV (composés organiques volatils), qu’on respire sans les voir comme le connu et très irritant formaldéhyde.
  • les phtalates, présents notamment dans les sols en PVC par exemple.
  • Et bien d’autres

Ces polluants s’évaporent petit à petit, surtout quand il fait chaud.

2. Le syndrome de l’habitat malsain : quand notre logement nous rend malades

Isolant PU

On commence à parler de plus en plus du syndrome de l’habitat malsain (Sick building syndrom en anglais). Ce terme désigne un ensemble de troubles physiques et mentaux liés à un logement.

Ce syndrome a pourtant été décrit dès les années 70, dans le contexte de la construction de bâtiments neufs de plus en plus étanches.

En 1984, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) estimait que jusqu’à 30 % des bâtiments nouvellement construits dans le monde pouvaient être touchés par ce phénomène, parfois sous forme de véritables « épidémies » de mal-être collectif.

Ce syndrome semble être lié au caractère neuf des constructions de l’époque, et donc à des éléments comme : les matériaux de décoration (peintures, colles, vernis…), les matériaux d’isolation, les système de ventilation, une étanchéité trop forte empêchant la maison de « respirer », mais aussi l’agencement de l’habitation.

Les symptômes les plus courants de ce syndrome sont:

  • Maux de tête récurrents
  • Fatigue chronique
  • Troubles respiratoires (asthme, toux sèche…)
  • Difficultés de concentration, anxiété, et autres troubles psychologiques
  • Irritations des yeux, du nez, de la gorge

Ces signes disparaissent souvent quand la personne quitte le logement, ce qui renforce l’idée d’un lien direct avec l’environnement intérieur.

3. Santé : les risques à ne pas sous-estimer

On pourrait croire que ces effets sont ne sont pas graves. Mais à long terme, et cumulés ensemble, l’exposition continue à des polluants dans l’habitat peut avoir des conséquences bien plus sérieuses.

Les risques possibles sont :

  • Asthme ou aggravation de troubles respiratoires
  • Allergies chroniques
  • Développement de maladies inflammatoires
  • Impact hormonal ou neurologique (pour certains composés comme les phtalates)

Selon l’Observatoire de la Qualité de l’Air Intérieur (OQAI), plus de 40% des logements européens présentent un taux de formaldéhyde supérieur aux recommandations sanitaires. C’est énorme.

Et les enfants sont les plus sensibles à ces expositions.

Selon le rapport de HEAL ( Health and Environnement Alliance), 25% des enfants qui vivent de manière persistante dans un environnement bâti de mauvaise qualité sanitaire développent une maladie de longue durée contre 15% de ceux qui n’ont pas été exposés à ces mauvaises conditions.

Vous pouvez retrouver ici le dossier complet du HEAL

4. Quelles alternatives saines pour l’habitat ?

Matériaux écologiques sain

Face à la pollution intérieure et aux matériaux toxiques, il existe des alternatives de plus en plus accessibles.

Voici quelques exemples concrets et leurs avantages :

  • Les peintures naturelle

    Fabriquées à base de chaux ou d’argile, elles sont sans COV ou à très faible émission.

    Elles ne polluent pas l’air, sont sans odeurs agressives, et ont une excellente tenue dans le temps.

    Elles peuvent même être fabriquées maison, on vous donne les astuces par ici
  • Les papiers peints

    Ils existent maintenant sans PVC et sans solvant.

  • Les enduits à la chaux ou à l’argile

    Ces enduits muraux sont respirants, naturels et très esthétiques.

    Ils régulent l’humidité, peuvent avoir un effet antibactérien (chaux). Avec eux aucune émission toxique possible.

    D’un point de vue décoratif, il crée une atmosphère chaleureuse et apaisante.

  • Les isolants naturels (chanvre, lin, laine de bois, ouate de cellulose…)

    Des matériaux performants et sains, issus de ressources renouvelables.

    Ils ont une très bonne isolation thermique et phonique, ils régulent l’humidité de l’air.

    Ils ont aussi le grand avantage d’être recyclables et ont un faible impact carbone.

    Plus d’infos sur nos solutions pour isoler naturellement ici

  • Les revêtements de sols naturels (liège, parquet massif,…)

    Ils ne contiennent pas de colles industriels, ils sont durables et très esthétique. Ils confèrent à votre décoration et à l’ambiance de votre maison, une atmosphère vraiment chaleureuse. Ils sont aussi très confortables.

Aujourd’hui, de nombreuses innovations voient le jour chaque jour, intégrant à la fois les enjeux de santé publique et de respect de l’environnement.

5. Penser l’habitat comme un tout : une vision holistique

Maison saine

Choisir des matériaux écologiques, est un très bon début. Cependant pour vraiment créer un cocon sain, on peut aussi aller plus loin: penser à l’éclairage, aux coloris, au mobilier, l’aménagement des espaces, mais aussi aux produits d’entretien que l’on utilise.

Pensez aussi à ouvrir les fenêtres en grand pendant 5 à 10 minutes chaque jour, idéalement le matin et le soir, pour renouveler l’air sans trop refroidir l’intérieur.

Bref, il s’agit de penser l’habitat dans sa globalité, comme un écosystème qui interagit avec nous.

Conclusion : Et si on reprenait le pouvoir sur notre environnement ?

Le lien entre habitat et santé est réel.

Améliorer la qualité de son logement, c’est aussi prendre soin de soi et de ses proches. Ce n’est pas toujours simple, ni immédiat.

Pas besoin d’être parfait ou de tout refaire d’un coup.

On peut commencer par de petites modifications comme remplacer une peinture par exemple.

Chaque petit pas à déjà un impact.

Chez Morphomat, nous sommes là pour vous guider et vous accompagner dans vos projets de construction, rénovation et décoration.

Projet décoration chez morphomat